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Au nom de la Voie

Le groupe Mémoire Vivante du Conseil des Sages, vous fait découvrir l'histoire et la géographie de la commune à partir des noms des rues de la commune, retraçant aussi les anciens commerces et artisanats qui ont existé à La Montagne.
Au nom de la voie paraît dans chaque magazine Les Echos de la Montagne.
EDLMEDLM 37 : Place Général de Gaulle

EDLM 39 : Place du Grand Pré

Dénommée le 22 septembre 1988, la Place du Grand Pré reçoit le Centre Commercial du même nom où les quelques 18 surfaces de vente installées vont prendre au cours des années plus ou moins d'importance. Certaines vont disparaître et laisser la place à de nouvelles installations qui vont plus solidement planter leurs racines sur ces anciennes zones inondables. Au début du vingtième siècle, ce lieu du Grand Pré avait mauvaise réputation du mois d'octobre au printemps. Les brumes et brouillards divers étaient porteurs de miasmes et la construction de l'école Maternelle (aujourd'hui centre des Sapeurs-Pompiers) avait été l'objet d'un conflit sérieux, au sein du conseil municipal de l'époque. Ces prés, qui nourrissaient les moutons, les chevaux et divers bovidés, appartenaient aux anciennes familles montagnardes bien établies sur notre territoire, les Bichon, Bertais, Glumeau, Bertreux, Devin et Chastagner, principalement.

Depuis ces temps d'élevage, tout a changé et les prés humides sont tout de même devenus des terrains constructibles. Les Montagnards vont se répartir au sud de la route de Bouguenais et vivre avec bonheur sur les dix hectares de terres du « Grand Pré » : un centre médical, un « Mille club » (ancêtre du Chalet), la construction des rues Salvador Allende, Tremblay, Edouard Branly et Flora Tristan au bord de laquelle, le « Hameau du Parc » loge les personnes âgées de la commune dans des petits pavillons attrayants, sur un site de verdure propice aux promenades en toutes saisons. Les jeunes Montagnards y trouvent aussi leur bonheur en s'époumonant sur les pistes de skateboard récemment posées entre le Chalet et l'école maternelle Marcel Gouzil.

EDLM 38 : Impasse des Grandes Vignes

En 1836, la rue d'Indret portait le nom du chemin des grandes vignes. Dans sa partie Est, au-dessus de la rue Picard, s'ouvre, sur 50 mètres, une impasse dénommée des Grandes Vignes.

Les plants d'un vieux cépage d'« Othello » interdit vers 1935, subsistaient, car, encore toléré pour les petits producteurs. Ces vignes faisaient la joie des gamins qui allaient y grappiller le raisin.

Au fond de cette impasse, un chemin rejoint, vers le sud, la rue Picard. A cette jonction, était installé un «travail» en bois rustique, pour maintenir les bœufs et les chevaux lors de leur ferrage. C'était la forge d'Alexandre Gascoin (père de l'adjoint, du même nom, sous le mandat de Pierre Cadeau, Maire entre 1969 et 1977). La forge était à l'emplacement de la maison n° 23, rue Picard et le «travail» installé en face, entre les maisons 22 et 24.

Joseph Eon y a fait ses débuts de forgeron avant de créer son propre atelier, rue d'Indret, à proximité de l'Impasse qui a abrité et vu vivre les familles Garnier, Gourdé, Lambourg Prigent et Surget, durant de nombreuses années. Au vingt et unième siècle, l'impasse n'a plus du tout le même aspect et les constructions neuves ont recouvert les anciennes vignes qui régalaient les enfants du quartier en automne.

EDLM 37 : Place du Général de Gaulle

Une si petite place pour un si grand homme…

Très modeste, la Place du Général de Gaulle, n'est qu'un petit passage entre quelques maisons et le lieu rappelle plutôt une suite de dépendances plantées là, dans le désordre et à l'arrière de maisons individuelles. On y retrouve quelques constructions édifiées lors des arrivées de main d'œuvre diverse pour l'Etablissement d'Indret. Depuis environ la moitié du siècle dernier, des commerces actifs subsistent, certains depuis leur création, mais ils ont vitrine ouverte en bordure de la rue de la Briandière, tout en tournant le dos à la petite place.

Le Bois d'Effou est tout près : il s'ouvre et s'étend au bas de la rue des Filets et de l'Hommeau, limitant notre commune avec Saint-Jean-de-Boiseau.

La dénomination Place du Général de Gaulle a succédé à celle de Place de la Liberté, elle-même nommée le 28 Février 1903. Le Conseil Municipal avait alors approuvé un crédit de 300 francs pour l'aménagement de ce lieu et la protection d'un nouvel arbre de la Liberté, puisque le précédent avait été mutilé intentionnellement par des opposants politiques : « une injure faite au régime républicain et aux sentiments patriotiques de la grande majorité des habitants de La Montagne » lisons-nous dans le registre des délibérations.

Né à Lille en 1890 et décédé à Colombey-les-deux-Eglises en novembre 1970, Charles de Gaulle a dirigé le gouvernement provisoire à la Libération, de 1944 à 1946 avant de devenir Président de la République de 1958 à 1969. Il est le père de l'Appel du 18 juin 1940. Son nom à été donné à un porte-avions, le premier à propulsion nucléaire, ainsi qu'à de nombreuses promotions de grandes écoles, à des lycées, à un aéroport… Il a écrit des Mémoires, mondialement lues.


EDLM 36 : Rue du Commandant l'Herminier

Le 30 novembre 1956 est créée et dénommée la rue du Commandant l'Herminier. Parallèle à la rue de Verdun, elle est délimitée à l'ouest par la rue Pasteur, à l'est par la rue du Petit bois et croise en son milieu la rue Curie. D'une longueur d'environ trois cents mètres, cette artère est très calme avec peu de circulation.

Bordée par des garages, des pavillons et des constructions HLM des années 1960-1970, cette voie ne connaît pas de commerce, excepté le siège montagnard de « SOS Pays de Retz », (ambulances), principalement basé au Pellerin

Né le 25 juillet 1902 à Fort de France et décédé à Paris le 7 juin 1953, le Commandant l'Herminier s'illustre le 27 novembre 1942 quand les troupes allemandes envahissent le port de Toulon. Le sous-marin « CASABIANCA » est de « relève » donc, disponible en personnel et en matériel, contrairement aux unités de gardiennage d'armistice. Les bâtiments de surface qui « chauffent » au mazout se sabordent pour ne pas être pris intacts. En revanche, les sous-marins, propulsés par des moteurs électriques, peuvent appareiller pratiquement sans délais. Jean l'Herminier fait ce choix et sort de la rade. Il rejoint Alger, sous contrôle des alliés depuis le 10 novembre 1942.

Le 13 septembre 1943, il débarque les premiers soldats français à Ajaccio, première ville libérée de France.


EDLM 35 : Rue des Filets

49 rues sont ainsi dénommées, le 14 juin 1913, selon la délibération n° 800. Parmi elles : la rue des Filets, d'une longueur de 100 mètres. Des filets de pêcheurs de Loire très probablement, mais rien, selon la mémoire vivante, ne permet de l'affirmer. Cette rue faisait partie des terres appelées « Les Epinais » et qui s'étendaient, à l'arrière et tout le long, en partant du bas à droite, de la rue de la Briandière. C'était depuis longtemps, le chemin de passage des voyageurs, entre Saint-Jean et Bouguenais, ce qui explique le nom d'origine Saint-Jean-de-Bouguenais devenu, au cours du temps, Saint-Jean-de Boiseau.

Ce vieux quartier de la Briandière est donc habité depuis longtemps et l'ancienne proximité de la Loire dont le dernier vestige est à l'emplacement de l'étier de Boiseau, incitait les habitants à pêcher leur pitance hebdomadaire si ce n'est quotidienne. Ainsi, on suppose que les pêcheurs installaient dans ce petit passage vers le Bois d'Effou, leurs filets à réparer, aux abords de leurs habitations ou de leurs carrés de terrain dont la culture complétait leurs besoins alimentaires. Cette rue des Filets a vu vivre, tout au long du vingtième siècle, la ferme de la famille Devin, l'épicerie Buord, la famille Buet pendant trois générations, Louis Cormier qui évoquait ses quelques regards croisés avec Joseph Kessel, sur le bateau en partance pour la Sibérie, via l'Amérique, pendant la première guerre mondiale. En période automnale, la rue des Filets conduisait les vendangeurs, « brancardant » les basses pleines de raisin, sur les civières appropriées, vers les différents pressoirs alors situés sur la petite place Général de Gaulle.

Un lieu ancien, vivant, historique pour les "Briandiérois" de souche qui ont connu, le 8 Mai 1945, la création de la Commune Libre de La Briandière dont le premier Maire fut Jean-Baptiste Rousselet.

EDLM 34 : Rue de la Garenne

Une garenne est un lieu de végétation et de landes peuplées de lapins sauvages dits "lapins de garenne". La rue de la Garenne naît à l'angle des rues du Rossignol et du Moulin dont elle est le prolongement jusqu'à la rue du Bac conduisant à Indret et aux bacs de Loire.

Le 25 février 1905, la décision de la construction du chemin vicinal n° 7 de la Garenne est actée, 20 ans après son classement. À cette époque, le quartier de la Garenne est complètement dépourvu de voie carrossable et se trouve en état d'infériorité par rapport au reste de la commune.

Ce n'est pas une voie commerçante. Deux épiceries sommaires mais suffisantes pour l'époque ont servi là, au vingtième siècle, sous les noms des familles Renaud/Figarol, Martin/Salaud puis Pipeau…

C'est une rue de 660 mètres de long formée de trois tronçons qui se suivent, sans être uniformes dans leur configuration.

Dans sa partie haute, sud-nord, elle fait un angle droit avec l'extrémité ouest de la rue Jean Jaurès. À cet angle, elle saluait jusqu'au dernier quart du XXe siècle, un petit calvaire ancien, aujourd'hui disparu pour raison de sécurité.

Le deuxième tronçon de cette rue, qui prend probablement ici son nom, surplombe les prés bordant la Loire, face à Indret. Le versant nord est précisément cette garenne qui reçut de nombreux boulets de canons lors des essais de tirs liés à l'activité de la fonderie. La rue de la Garenne a été un lieu de passage très fréquenté. Quatre fois par jour, elle conduisait les ouvriers et cadres, à pied ou à bicyclette, vers l'usine d'Indret.

Le dernier tronçon est une descente fortifiée par un muret maçonné avant de rejoindre la rue du bac dans sa partie la plus basse, face à la station d'épuration. Un raccourci en forme de raidillon s'échappait sur la droite de la partie haute après le virage du second tronçon et descendait les piétons directement à la hauteur de l'étier de Boiseau, au petit pont. Les travailleurs rejoignaient ainsi la porte Gengembre, une des trois entrées de l'ECAN qui prendra ensuite les noms de DCN puis de DCNS.

EDLM 33 : Rue Anne-Claude Godeau

Vous cherchez cette petite rue ?

Depuis la caserne des pompiers, remontez la rue de la Belle Étoile, prenez la première à gauche, la rue Mendès France, puis la première à droite, la r

ue Daniel Le Thiec, enfin à droite, au milieu de celle-ci, voici la rue Anne-Claude Godeau. C'est une petite rue de 75 mètres bordée par huit maisons. Vous êtes dans le lotissement communal des Sables rouges, créé sous le mandat de Monsieur René Guillard, Maire, dont quelques rues recevront les noms de femmes peu connues, mais ainsi reconnues à La Montagne le 26 septembre 1983.

La rue Anne-Claude Godeau porte le nom de cette jeune Nantaise qui avait quitté sa province pour aller travailler à Paris comme employée au service des chèques postaux dans le quinzième arrondissement.

Le 8 avril 1962, à l'appel du PSU et du PC, pour la paix en Algérie et contre l'O.A.S., elle manifeste avec de nombreuses personnes autour de la Place de La Bastille et la Place de La République. Mais cette manifestation est interdite par le Préfet de Police Maurice Papon. La répression policière est très violente, les C.R.S. chargeant les manifestants qui s'engouffrèrent dans la bouche fermée du métro de la station Charonne. C'est alors une grande bousculade qui eut lieu sous les coups et dans la fumée des gaz lacrymogènes, les gens entassés les uns sur les autres, piétinés, étouffés.

Neuf personnes meurent tabassées et écrasées contre les grilles, dont Anne-Claude Godeau. On dénombrera une centaine de blessés. Anne-Claude Godeau avait vingt-quatre ans.


EDLM 32 : Rue du Fresne

Le vieux village du Fresne, que les voyageurs traversaient pour rejoindre Bouguenais, a donné son nom à la rue centrale du quartier. Elle est longue de 270 mètres et relie la rue Violin à la rue du Petit Bois où poussaient principalement des fresnes, bien avant que notre commune ne s'appelle La Montagne.

Les racines et repousses de ces fresnes et aussi des sureaux, ont dégradé lentement mais sûrement le mur d'enceinte du Château d'Aux dont on peut encore "interroger" les vestiges, de part et d'autre de l'entrée de la rue Jules Verne.

En 2000, l'unique commerce de cette rue est la crêperie Lecouvreux installée sur les terrains "Gascoin" et son excellente réputation lui apporte beaucoup de chalands. En face, la villa "Mon Rêve" témoigne de la réalité architecturale locale.

Mais il reste aussi quelques petites constructions beaucoup plus modestes de 1800… des maisons de pêcheurs de Loire, aux abords de la rue du Manoir.

La construction de la rue de Verdun a réduit la circulation est/ouest au centre ancien de la commune.

Rappelons que l'entreprise de transports Fleury-Augier qui n'est plus, ainsi qu'au numéro 17, les épiceries successives de l'Union des Coopérateurs, des Docks de l'Ouest de Spar et enfin en propriété privée, l'épicerie, tenue par Madame Gisèle Phelippe, ont donné, durant la plus grande partie du 20è siècle, une vive animation au quartier.

Reste le souvenir, au numéro 20, de Pierre Lafleur et de sa soeur Marie Paré, dits Nénesse, qui y ont vécu si pauvrement tout au long des 60 premières années de 1900, ayant pour principal revenu la vente des pissenlits et des escargots ramassés… entre autres activités plus ingrates.


EDLM 31 : Rue Jules Ferry

Dénommée rue du Fonteny dans les années 1930, cette rue d'une longueur de 160 mètres relie la rue de la République (anciennement rue du Parc) à la rue Picard. La décision de cette nouvelle dénomination fut prise après une étude de la commission des Chemins en 1936.

Jules Ferry, né à St Dié en 1832 et décédé à Paris en 1893, fut député républicain sous Napoléon III. Il fit partie du gouvernement de la Défense Nationale (1871).

Plusieurs foisMinistre de l'Instruction Publique (entre 1879 et 1883) et deux fois Président du Conseil (entre septembre 1880 et mars 1885), il fit voter les lois (1881 et 1882) instituant la gratuité, la laïcité et l'obligation de l'enseignement primaire pour les filles comme pour les garçons, ainsi que les lois sur la liberté de la presse. Engageant la France dans des entreprises coloniales, il établit le protectorat de la Tunisie, fit occuper Madagascar et fit voter des crédits pour la conquête du Tonkin. Cette dernière entreprise suscita une vive opposition à la chambre, ce qui entraîna la chute du ministère Ferry.

L'école publique de filles, construite vers 1939, a tout naturellement pris le nom de celui qui a permis aux filles d'avoir accès aumême contenu scolaire et aumême certificat d'études que les garçons. Avant l'implantation de cette école, il existait dans l'actuelle rue Jules Ferry une bibliothèque qui est sans doute l'un des premiers éléments culturels sur la commune. Certains Montagnards se souviennent aussi d'un cabinet dentaire tenu par le Dr Guyot dans les années 1960-1970.

EDLM 30 : Rue Paul Eluard

Sur mes cahiers d'écolier

Sur mon pupitre et les arbres

Sur le sable sur la neige

J'écris ton nom

Liberté…

Depuis l'école, nous avons tous gardé en tête ces vers fameux, forts, vibrants et clairement engagés contre l'oppression et la dictature. Quand Paul Eluard les écrit (Poésie et Vérité - 1942), le poète du Surréalisme, ami de Breton et de Magritte, devient celui de l'engagement. Il s'engage donc, d'abord dans la Résistance puis au parti communiste.

Né à Saint-Denis en 1895 et décédé à Charenton-le-Pont en 1952, Paul Eluard s'est toujours attaché à la recherche formelle de la perfection du langage. Toujours fidèle à l'exaltation de l'amour et des sensations immédiates (La Vie immédiate - 1932) son lyrisme à la fois tendre et violent, cherche à trouver, dans sa poésie, une sorte d'équivalence verbale et rythmique (Poésie interrompue - 1946).

Quand on décida d'attribuer des noms d'écrivains aux "nouvelles percées" qui devaient dorénavant relier Launay au quartier du Petit Bois, Paul Eluard fut choisi, parmi d'autres, pour donner son nom à cette rue qui, prolongeant la rue Albert Camus, se situe entre la rue Joachim du Bellay et celle du Drouillard. La rue Paul Eluard fait 164 mètres et lui est ainsi dédiée depuis le 2 juillet 1971.

EDLM 29 : Rue Joachim du Bellay

La rue Joachim Du Bellay, d'une longueur de 355 mètres, se situe sur un axe nord-sud parallèle à la rue du Drouillard, entre la route de Bouguenais et le carrefour des rues Daudet et Prévert. C'est une rue tranquille qui s'anime aux heures d'entrée et de sortie de l'école maternelle du même nom, ainsi que du collège Saint-Exupéry. C'est par les délibérations du conseil municipal du 2 juillet 1971, puis du 23 avril 1976, que le nom"Joachim Du Bellay"lui fut attribué.

Poète français, Joachim du Bellay (1522 - 1560) est né au château de la Turmelière à Liré (Maine et Loire).Destiné aux armes et à la diplomatie, il dut renoncer à ces ambitions à cause de son état de santé, se tourna vers les lettres, l'étude des Anciens, et entra en 1547 dans le groupe de poètes et d'humanistes qui, sous la direction de Ronsard, allaient se donner pour tâche de réformer la langue et de régénérer la poésie française. Il signa le manifeste de la nouvelle école : Défense et illustration de la langue française (1549). À nouveau plein d'ambitions, en 1553, il accompagna à Rome, comme secrétaire privé, son oncle, le cardinal Jean Du Bellay. Il y souffrit quatre ans, de déceptions et de nostalgie, et, revenu en France, il mourut subitement à trente-huit ans.

Après avoir ouvert au groupe de la Pléiade, par la théorie et par l'exemple, le chemin des ambitions littéraires élevées, Du Bellay laissant à Ronsard la place de chef et se bornant à chanter simplement ses déceptions, ses souffrances, ses colères, s'est révélé le poète le plus délicat, et peut être le plus artiste de la nouvelle école. Personne n'a oublié le poème concernant notre région : «Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage…» .


EDLM 28 : Rue du Drouillard

Cette longue rue de 1340mètres reliait du nord au sud la route de Bouguenais à l'ancienne route de Paimboeuf. À sa création, en 1836, une 1ère section située entre la route de Paimboeuf et l'extrémité de la rue Jean Mermoz, se nommait "chemin de la Grande Route du Drouillard" et une 2nde section allant de la rue Jean Mermoz à la route de Bouguenais "le chemin du Drouillard au Fresne".

En 1933, cette longue traversée prit le nom de chemin vicinal n° 2, dit du Drouillard. Il y a de bonnes raisons de penser que "Drouillard" ait comme origine les mots gaulois drus (chêne) puis drouille, et drull, qui signifiaient "petit-bois de chênes". Bon nombre de chênes poussent encore dans les parages comme ceux du"Bois Prampart".

Mais au fur et à mesure de l'urbanisation de la commune, les bois d'origine laissent la place à des maisons dotées de jardins potagers ainsi qu'à des vignes et à des prés à moutons. À l'extrémité sud de la rue, un pilier a été conservé : il est le vestige de l'entrée de la propriété Bichon (marchand de moutons).

En 1994, une partie de la rue est intégrée à la nouvelle ZAC. Entre autres, les bâtiments des services techniques de la commune y sont implantés.

Aux anciens croisements des rues perpendiculaires à la rue du Drouillard, quelques ronds-points viennent freiner les vitesses excessives des automobilistes et une zone 30 protège les utilisateurs du complexe sportif Francis Lespinet et des salles polyvalentes Brassens-Ladoumègue-Audry.

EDLM 27 : Rue Alphonse Daudet

Écrivain de romans, poèmes et contes, auteur dramatique, Alphonse Daudet, fils de Vincent Daudet, courtier en soierie, et d'Adeline Reynaud, est né à Nîmes le 13 juin 1840. Il fait ses études primaires à l'institution Canivet, puis secondaires au lycée Ampère de Nîmes et devient maître d'études au collège d'Alès avant de monter à Paris. En 1861 il est secrétaire du Duc de Morny, puis chroniqueur de journaux comme le Figaro. Il affichera son antisémitisme.

Alphonse Daudet a écrit de nombreux textes : Le Petit Chose, Tartarin de Tarascon, seul ou en collaboration avec d'autres auteurs. Ainsi seront écrits avec son ami Paul Arène La Chèvre de Monsieur Seguin, Les Vieux. La première édition des Lettres de Mon Moulin était signée des deux auteurs. C'est pourquoi il se battra en duel en 1882 contre le journaliste Albert Delpit qui avait écrit qu'il n'avait aucune chance d'entrer à l'Académie Française.

Contrairement à la légende locale, Alphonse Daudet n'a jamais habité le Moulin Saint-Pierre à Fontvieille : reçu par la famille Ambroy, il logeait au château de Montauban, lorsqu'il venait se remettre de Paris et de sa maladie incurable de la moelle épinière.

Il mourut le 16 décembre 1897 à Paris, à l'âge de 57 ans, en pleine affaire Dreyfus. Emile Zola prononça son éloge funèbre au cimetière du Père-Lachaise.

Le 2 juillet 1971, Monsieur le Maire Pierre Cadeau et son conseil municipal décident d'attribuer le nom de cet illustre écrivain à une rue de 200 mètres située dans le nouveau lotissement de la zone Sud, située à l'origine derrière le premier supermarché de la commune.

C'est une rue très calme qui se prolonge par la rue Jacques Prévert au Sud de l'école maternelle Joachim du Bellay.


EDLM 26 : Rue de la Courante

La Courante ! Quel drôle de nom pour une rue ! Ce qui est sûr c'est que si cette expression "la courante" veut dire qu'elle est en pente, elle l'est sûrement celle-là, et, de plus, sacrément biscornue. Si le numéro 1 est à la hauteur de la rue Aristide Briand, il faut, pour les numéros pairs, aller chercher le numéro 2 au-delà de la rue du Calvaire quand la rue Picard a déjà commencé d'exister. Cette particularité est due à l'École Notre-Dame qui occupe tout le début de la rue côté pair.

Toujours est-il que cette particularité dégage un espace triangulaire qui a longtemps été herbeux et non entretenu, aujourd'hui planté d'arbres et d'arbustes, espèce de square - sans en être un - qui n'a toujours pas trouvé son nom. Administrativement il fait partie intégrante depuis toujours de "la Courante".

Quand on la monte à pied, même si elle n'est pas très longue (295 mètres) elle est "dure". Par contre, dans l'autre sens, on pourrait presque la qualifier de voie rapide. Les écoliers du quartier qui faisaient des courses de billes dans les caniveaux, se souviennent encore de fiers descendeurs à vélo qui, avec un grain de folie, n'hésitaient pas à tenter l'aventure d'une descente complète sans freinage, courte mais dangereuse, pour épater les gens du coin et les passants qui restaient sans voix devant le spectacle.

Oh ! Elle est bien tranquille aujourd'hui la rue de la Courante. Les voitures la montent sans peine et la descendent prudemment, c'est là aussi, déjà un autre monde !

EDLM 25 : Impasse René Cassin

Dans le jeune lotissement de la Métairie, l'Impasse René Cassin, longue de 87 mètres, aboutit à la rue Victor Schoelcher. Elle est bordée de sept maisons et porte le nom de "l'homme des Droits de l'Homme".

René Samuel Cassin est né le 5 octobre 1887 à Bayonne, de parents juifs commerçants à Nice. Il étudie le droit d'abord à Aix en Provence, puis à Paris. Licencié en lettres, puis Docteur en sciences juridiques, économiques et politiques, il enseigne en 1916 à la Faculté de droit d'Aix après avoir été réformé des suites de graves blessures de guerre à Saint-Mihiel.

Agrégé en 1920, il devient professeur à l'Université de Lille puis à la Faculté de droit de Paris où il enseigne jusqu'en 1976.

Le 23 juin 1940, il rejoint le Général de Gaulle à Londres pour l'aider à poursuivre la guerre contre les nazis. Déchu de la nationalité française, il est condamné par contumace à la peine de mort par le régime de Vichy.

Après la guerre, René Cassin est vice-président du Conseil d'Etat de 1944 à 1960 et président de l'Ecole Nationale d'Administration. De 1946 à 1958 il représente la France aux Nations-Unies, : membre de la commission des droits de l'homme de l'ONU, il est le principal initiateur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948.

La Convention Européenne des Droits de l'Homme du 4 novembre 1950 est son œuvre : elle appliquer en France les droits de la Déclaration des Droits Universels (article 53 de la Constitution de 1958) et met en place un tribunal.

Pour ce travail, il reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1968.

Il décède à Paris le 20 février 1976. Pour le centenaire de sa naissance, sa dépouille a été transférée au Panthéon le 5 octobre 1987.


EDLM 24 : Rue Curie

En 1930, la rue de la mare d'Ave-nelle était une route empierrée au milieu des vignes, une travée de 360 mètres ouver te en 1902 et reliant la route de Bouguenais à la rue du Fresne. Une douzaine de maisons la bordaient ; en 2010, elle en compte 33. Transversalement, elle était coupée par trois "voyettes" qui prirent, en 1957, les noms de l'Union, Verdun et du Commandant l'Herminier. La commission des chemins créée le 22 mai 1936 par Monsieur Alphonse Tramblay, Maire, et son conseil municipal, décide de rebaptiser cette voie.

Le nom propre est choisi : Curie. Mais quel prénom illustre y associer ? Pierre, Marie, Irène ou bien Eve ? L'unanimité se fait pour rue Curie afin d'honorer toute cette famille : médecins, physiciens, chercheurs éminents et journaliste écrivaine pour Eve.

Pierre Curie (Paris 1859 - 1906) et son épouse polonaise, Marie née Sklodowska ( Varsovie 1867 - Sancillemoz près de Sallanches 1934) font des recherches sur la radio-activité. Ils isolent le polonium puis le radium en 1898 et reçoivent en 1903 le Prix Nobel de Physique. En 1906, Marie Curie est la première femme à occuper une chaire de l'enseignement supérieur. Elle reçoit le Prix Nobel de Chimie en 1911.

Irène Curie fille aînée de Pierre et Marie épouse en 1926 Frédéric Joliot (paris 1900 - 1958) qui fut le premier commissaire à l'énergie atomique en 1946. Il fut, avec son épouse, Prix Nobel en 1935, puis sous-secrétaire d'état à la recherche scientifique en 1936 dans le cabinet Blum.

Grâce à eux, que de vies sauvées par la curiethérapie ou radiumthérapie, celle-là même qui allait tuer prématurément Marie !

EDLM 23 : L'allée du Château d'Aux

En 1764, le Chevalier François-Vincent d'Aux du Bournay acheta pour 100 000 livres la propriété de La Hibaudière sur les ruines de laquelle il fit construire le château que nous connaissons aujourd'hui.z

Les Montagnards étaient fiers de posséder en leur commune un château de dimensions importantes dans un environnement qui le mettait en valeur. L'allée cavalière, qui permettait d'y accéder, fait partie de ces éléments qui lui donnaient une "plus value", d'autant plus qu'elle était, à l'origine, bordée d'une double allée d'ormeaux.

L'urbanisation de La Montagne avançant, cette allée devient une voie urbaine, tout en se prolongeant au sud vers la route de Paimboeuf. Pour ce faire, on achète une parcelle (septembre 1995) sur laquelle sont approuvés, le 24 mai 1996, les travaux de prolongement. Le 12 septembre 1997, cette nouvelle portion (350 mètres environ) prendra le même nom que l'ancienne (650 mètres environ), qui reliait le château (route de Bouguenais) à l'allée du 8 Mai 1945.

Ainsi, quand on vient de Nantes, on entre à La Montagne par le rond-point de l'Europe et l'Allée du Château d'Aux, avec une perspective du plus bel effet.

EDLM 22 : Rue Albert Camus

Le 2 juillet 1971, Pierre Cadeau, maire, et son conseil municipal décident d'attribuer des noms de poètes ou écrivains célèbres à toutes les rues du lotissement communal de la zone Sud. L'une d'elles portera celui d'un grand écrivain, philosophe et dramaturge : Albert Camus.

Cette rue de 242 mètres, qui borde le sud du collège Saint-Exupéry ainsi que le gymnase municipal, fut très fréquentée à son origine, puisqu'elle accueillit le premier supermarché local, créé en 1973, appelé "Montagne 2000". Depuis le départ de ce commerce sur la ZAC Montagne Plus, et la destruction des locaux pour y aménager un lotissement, la rue est beaucoup plus calme.

Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie d'un père d'origine française, mort dans la bataille de La Marne en octobre 1914, et d'une mère sourde et muette, d'origine minorquine. II est élevé avec son frère aîné Lucien par sa mère Catherine Sintes, dans un quartier populaire d'Alger, chez sa grand-mère.

En 1935 il écrit L'Envers et I'Endroit. II fonde le Théâtre du Travail à Alger qui deviendra Ie Théâtre de I'Equipe deux ans plus tard. II entre au journal Alger Républicain, organe du Front Populaire, interdit en 1940 par le Gouvernement d'Alger. II épouse Francine Faure, s'installe à Paris, travaille à Paris-Soir. II écrit L'Étranger, Le Mythe de Sisyphe, La Chute, L' Homme Révolté et prend la direction du journal Combat. II est le seul intellectuel occidental à dénoncer I'usage de la bombe atomique sur Hiroshima le 6 août 1945.

Albert Camus recevra le prix Nobel de Littérature en 1957 à Stockholm où, interrogé par un jeune Algérien sur la lutte du FLN pour I'indépendance algérienne, il répondra : "Si j'avais à choisir entre la justice et ma mère, je choisirais encore ma mère".

Le 4 juin 1960 au Petit-Vuilleblin dans I'Yonne, il se tue dans un accident de la circulation à bord de la Facel Vega 3 de son ami Michel Gallimard, neveu de I'éditeur.

II est enterré à Lourmarin dans le Vaucluse.

EDLM 21 : Rue René-Guy Cadou

La rue René-Guy Cadou est située dans le lotissement communal de la zone sud. Orientée Est-Ouest et longue de 272 mètres, elle relie la rue Joachim du Bellay à la rue de Launay. Elle sera ainsi dénommée en conseil, le 2 juillet 1971, par Pierre Cadeau, maire, et Alexandre Gascoin, adjoint à l'urbanisme.

Né le 15 février 1920 à Sainte-Reine de Bretagne dans une famille d'instituteurs laïcs, René Guy-Cadou grandit dans l'ambiance des rentrées des classes, de préaux d'écoles et de vie paysanne en Grande Brière. Il sera instituteur comme ses parents. A 17 ans, il commence à publier sa poésie : Brancardiers de l'Aube, son premier succès, suivi de nombreux recueils. Mobilisé en juin1940, il tombe malade, est hospitalisé, puis réformé le 23 octobre. Il revient dans la région nantaise comme instituteur suppléant. En 1941, il enseignera à Bourgneuf-en-Retz où un buste lui est érigé.

La poésie est sa passion, l'expérience de la guerre l'oriente vers une expression poignante et personnelle face à l'horreur: le 22 octobre 1941, instituteur à Louisfert, il croise sur sa route les 3 camions bâchés transportant les 27 otages pour la Sablière de Châteaubriant et écrit Pleine poitrine.

En 1946, il épouse Hélène Laurent, native de La Bernerie, elle-même poète.

Il créé en 5 ans une dense oeuvre lyrique : La Grande Ruée des Terres. Mais sa maladie aura raison de lui. Après avoir signé Les Biens de ce Monde, René Guy- Cadou meurt le 20 mars 1951 à 31 ans et

nous laisse de nombreuses oeuvres comme Hélène ou le règne végétal.

EDLM 20 : Rue de la Briandière

La rue de la Briandière (CD 58) gravit le nord-ouest de La Montagne et traverse le village du même nom. Plusieurs familles Briand ont été répertoriées au fil des ans : il est probable que l'une d'entre elles ait marqué le lieu au point de lui laisser son patronyme. Le village de La Briandière qui comptait 588 âmes en 1866 existait bien avant la création de la commune et apparaît, avec la même orthographe, sur les cartes de Cassini. Partant du rond-point du Chat qui Guette, la rue de 613 m de long aboutit au SDIS dont le bâtiment fut construit début 1900 pour abriter la première école maternelle publique.

La rue de la Briandière était la voie de jonction entre Saint-Jean-de-Boiseau et Bouguenais, en particulier pour se rendre à la messe le dimanche : la paroisse de La Montagne ne fut créée qu'en 1863.

Entre 1925 et 1965, elle a abrité 12 à 15 activités. Les plus anciennes étant la menuiserie Talleneau, fermée définitivement, et la boulangerie fondée par M. Glumeau et restaurée par M. Bouyer en 2000.

Après 1945, une sympathique association nommée "Commune Libre de la Briandière" a animé le quartier, avec Jean-Baptiste Rousselet pour "Maire".

Les fêtes annuelles et pascales se succédaient, occasions rêvées d'étrenner les premières toilettes de printemps. La joie d' après- guerre était véritablement présente, et particulièrement dans ce village de La Briandière.


EDLM 19 : Rue de la Belgique

La ruelle de la Boucherie (commerce installé un peu en arrière de l'entrée de cette rue, côté rue Violin), officialisée par le Conseil Municipal du 25 Février 1913, fut rebaptisée rue de la Belgique lors d'une délibération municipale le 8 Août 1915. Selon les archives départementales, il n'y aurait pas eu de réfugiés belges à cette époque sur notre commune, mais dans les alentours, ce qui aurait pu susciter le choix du nom "Belgique".

En effet, durant la Grande Guerre, la Belgique fut envahie par l'armée allemande de dès 1914. Les Belges habitant le long de la frontière passèrent donc en France pour trouver de meilleures conditions de vie et du travail, leur choix allant vers les régions industrialisées.

Longue de 231 mètres, la rue de la Belgique relie la rue Violin à la rue de la Paix. Sa ligne, continue pendant plus de 120 ans, a été coupée en 2000, lors de la création de la rue de Stadtoldendorf. D'un côté et en partie, la rue est bordée de maisons anciennes, aux ouvertures en surplomb sur cette chaussée étroite. Monsieur Jousse, le fossoyeur, y habitait au n° 22. De l'autre côté et en retrait, quelques maisonnettes plus coquettes sont entourées de jardins, petits mais enjolivant l'ensemble. L'épicerie Pas Sans Peine de la Mère Deniaud côté nord, et la boulangerie Gicquiaud puis Mollé et successeurs, côté sud, ont animé ce passage durant plus d'un demi-siècle.

Cette petite rue sans style précis a été aménagée selon les besoins des habitants, à proximité du coteau donc des établissements industriels d'Indret et d'Indre. Elle a presque perdu ce caractère élémentaire des premières années montagnardes.

EDLM 18 : Route de Bouguenais

Ainsi dénommée par la commission du Conseil Municipal du 18 mars 1913, la route de Bouguenais est une portion du chemin départemental (CD 58) allant de Saint-Hilaire de Clisson à Saint-Père en Retz. En 1845 le gouvernement de l'époque décida d'améliorer le réseau routier composé de chemins comme celui-ci, peu praticables l'hiver, et Ie classa "chemin de grande communication n°66". Celui-ci reliait alors Chéméré à Nantes et traversait Ie village de La Montagne de la commune de Saint-Jean de Bouguenais.

Le nom de Bouguenais provient du nom du château, construit au lieu-dit La Motte en 840 par Ie Duc d'Aquitaine Bego : Bougon. Cette route longue de 1600 mètres commence à l'Ouest au niveau de la caserne des pompiers (ancienne école maternelle) en prolongement de la rue de La Briandière, pour se terminer à la limite Est de notre commune avec Bouguenais, au rond-point de la route de Roche-Ballue et de la rue de la Haie d'Hancheteau. C'est l'artère principale de notre ville avec un trafic routier très important, surtout avant la construction de la voie rapide :

nos voisins pellerinais et boscéens l'utilisaient pour se rendre à Nantes en voiture ou par les cars Brounais, tout comme les cars Citroën qui assuraient la ligne de Saint-Brévin à Nantes.


EDLM 17 : Rue de la Belle Etoile

Cette longue voie de 1500 mètres forme dans sa partie médiane la limite entre Saint-Jean de Boiseau et La Montagne.

La commune de La Montagne n'était pas encore née, que la rue de la Belle Etoile s'appelait, dès 1836 : le chemin des vaches pour la bonne raison que les nombreux cultivateurs d'alors empruntaient cette voie avec leur troupeau.

Ce chemin traversait divers quartiers : en haut, le Bois de Bougon, puis, en descendant : Panama, L'Hommeau, et Les Vaches. Il arrivait à l'actuelle caserne des Pompiers et avait précédemment desservi la carrière des Sables Rouges. De ce fait, cette voie s'appela aussi Route des Sables Rouges durant quelques années. Le "Chemin des Vaches", ou "Chemin Départemental n° 64" (CD 64) ou "route des sables Rouges", devint très rapidement une voie à circulation importante, reliant principalement la route de Paimboeuf à l'établissement industriel d'Indret.

Les anciens rapportent que l'arrière-grand-père Bronais (ancêtre des Brounais), décédé en 1914, avait créé une halte dans sa propriété (aujourd'hui la parcelle des cars Brounais) afin que ses amis rouliers, en transit de Vue à Nantes avec leur charrette de marchandises, puissent se restaurer à l'aller comme au retour. Il faisait lui-même du transport avec une charrette à cheval et avait aussi ouvert un café vers 1880 sur l'ancienne route de Paimboeuf. Cet homme cordial, très actif de jour comme de nuit, souvent à l'extérieur, avait été surnommé par ses amis "le Père la Belle Etoile" d'après l'expression "vivre/dormir à la belle étoile", surnom dont il baptisa son café. Celui-ci existait encore il y a peu sous l'appellation Chez P'tit Pierre et se trouve actuellement à vendre.

Lors du Conseil Municipal du 30 juillet 1965, enfin, la voie fut officiellement nommée route de la Belle Etoile.

Neuvième épisode : Rue Edouard Branly

La MONTAGNE peut s'enorgueillir d'avoir donné à une de ses rues, le nom d'un savant pluridisciplinaire et cependant, mal connu… Et pourtant le Docteur Désiré, Eugène, Edouard BRANLY, est le p remier homme au monde à avoir déclenché une action mécanique à distance, à travers les murs sans aucun lien matériel.

Il naît à AMIENS, le 23 octobre 1844 et fait des études de littérature, de physique (plus précisément sur le rayonnement solaire, en 1869), puis de médecine. Suivent en 1890 ses découvertes sur l'action à distance des ondes hertziennes.

Il entre en 1911 à l'Académie des Sciences. Il sera proposé trois fois pour le Prix Nobel de Physique.

Similien GUERIN, notre Maire de 1947 à 1964 décide, avec ses adjoints, d'honorer le savant prestigieux. Le 30 novembre 1956 la rue Edouard Branly longue de 259 mètres, reliant la route Bouguenais à la rue du Grand Clos, fait oublier le « charreau » tracé au milieu des vignes et des « champs à BUORD », où les vaches paissaient calmement. L'urbanisation est progressive et une trentaine de maisons borderont, entièrement, la nouvelle voie.

Le 24 mars 1940, à l'âge de 96 ans, Edouard Branly meurt à Paris, il repose au cimetière du Père LACHAISE.

Seulement 16 années se sont écoulées entre le mort du savant et la décision municipale montagnarde.

Huitième épisode : Boulevard Bellevue

Quand les ouvriers d'Indret qui furent les premiers à trouver le chemin trop long voulurent se rapprocher de leur lieu de travail, ils s'installèrent tout naturellement sur le bord du coteau de ce qui n'était pas encore La Montagne. Il est indéniable que, de cet endroit, la vue est magnifique : en face, Indret puis Basse-Indre ; un peu plus à droite, Haute-Indre et ce qui sera plus tard "La Bordelaise" et, vers le nord-est, à l'horizon, la Ville de Nantes.

Alors pour une belle vue, c'est une belle vue ! Et ce nom-là, tout naturellement, fut donné à ce qu'on a appelé, un peu pompeusement, le Boulevard Bellevue, vers 1900. La vue sur la Loire bordée d'arbres avec ses bateaux à voile - puis à vapeur et de plus en plus gros - fait les délices des habitants de La Montagne et bien entendu de ses visiteurs. Pendant les bombardements de Nantes, on a pu voir un spectacle hélas bien angoissant : la ville en proie aux flammes dans la nuit rougeoyante.

Aujourd' hui que le centre de la commune s'est déplacé vers le sud, ce boulevard long de près de 100 mètres n'est plus fréquenté que par les riverains et quelques rares promeneurs qui peuvent encore aimer la vue et son charme désuet.

Septième épisode : Rue Pierre Blandin

Le conseil municipal élu en 1935 et présidé par le Maire Alphonse Tremblay, démissionna en mars 1941 pour résister aux ordres venant du gouvernement de Vichy. Il fut maintenu dans ses fonctions en octobre 1941 par Monsieur le Préfet de "Loire-Inférieure".

À la Libération, un nouveau conseil municipal fut élu. Celui-ci, réuni en assemblée générale, désigna son Maire par 20 voix sur 21 votants, la voix manquant à l'unanimité étant celle de Pierre Blandin qui, par civisme, s'abstint de voter pour lui-même. Il remplit ses fonctions jusqu'en 1947, les élections reprenant leur cours normal cette année-là.

Le 24 Mai 1996 le Conseil Municipal et son Maire Francis Lespinet décident de donner un nom à la petite voie récemment ouverte, reliant la rue Violin à la rue Abbé Chauvin. Ainsi sont reliées les rues portant

le nom du premier Maire à celui du premier Curé de la paroisse, par une voie honorant le premier Maire communiste de notre commune.

C'est à ce jour une des plus courtes rues de la commune, longeant une cinquantaine de mètres de vieux murs.

Sixième épisode : Passage Beaune Panneau passage Beaune

Le Passage Beaune a été pensé et créé lors des mandats de messieurs Francis Lambourg et Pierre Cadeau, respectivement Maires de La Montagne de 1965 à 1969, et de 1969 à 1977. C'est une petite rue de 60 mètres, reliant la rue Violin à la place de l'Eglise.

Passage Beaune Cette voie conserve bilatéralement les vestiges de l'ancienne demeure construite vers 1843 pour Jean Violin, boulanger à Indret. Deux immeubles à étages, dont l'un était destiné à loger des employés de l'arsenal d'Indret, dominaient une cour intérieure pavée et fermée côté rue Violin par un mur de pierre assez haut recouvert d'une glycine aussi odorante qu'exubérante lors de la floraison.

Cet ensemble a pris le nom de « COUR BEAUNE » après que l'héritière de Monsieur Violin, Mademoiselle Beaune en eut pris possession. La cour en tant que telle a disparu, mais une partie a constitué tout naturellement le passage. Après discussions et diverses transactions avec Monsieur Henri Potet, acquéreur en 1950 d'une partie de la propriété, le Conseil Municipal a voté, en sa séance du 28 novembre 1967, la création de cette voie dont la dénomination n'était plus à chercher, puisque imposée dans la négociation.

Vestiges d'une époque révolue, au débouché du passage sur la place, fleurissent depuis plus de cent ans deux camélias en forme de parasols, abritant le vieux puits de la Cour Beaune

Cinquième épisode : rue Louis Aragon

Depuis le conseil municipal du 25 mars 1983, la rue qui traverse le lotissement communal Jules Verne porte le nom de Louis Aragon. Longue 300 m, elle dessert vingt et une maisons de plan identique (Atlantique Logement).

Au début du vingtième siècle, cette parcelle de 17.850 m2 était dans l'enceinte du Château d'Aux, alors propriété de la Ville de Nantes, et plantée de diverses essences arboricoles (chênes, ormes, aulnes, bouleaux, peupliers et thuyas).

Louis Aragon, un homme hors du commun, était poète et écrivain.

Né à Paris le 3 octobre 1897, c'est en souvenir d'une province d'Espagne où il fut ambassadeur que son père, député et Préfet de Police à Paris, lui donne le nom d'Aragon. Il est l'un des promoteurs du Surréalisme et écrit en 1920 Feu de Joie et en 1926 Le Mouvement Perpétuel, entre autres oeuvres nombreuses et diverses, tout au long d'une vie de 85 ans.

Adhérent au communisme en 1927, il fait plusieurs séjours en U.R.S.S. Avec Paul Eluard, il est l'un des premiers poètes de la Résistance. De 1942 à 1963, de nombreux textes sont dédiés à son épouse Elsa Triolet. Il fut directeur de l'hebdomadaire Les Lettres Françaises de 1953 à 1970 et membre de l'Académie Goncourt de 1967 à 1968.

Il meurt à Paris le 24 décembre 1982.

Quatrième épisode : rue Salvador Allende

Cette rue de 500m, qui relie la rue Jean Mermoz au rond-point du cimetière sur la route de Bouguenais, porte le nom du premier p résident socialiste élu au suffrage universel à la tête d'un pays d'Amérique latine : le Chili.

Salvador Allende est né le 26 juillet 1908 dans une famille bourgeoise de Valparaiso. Docteur en médecine, il entre dans la franc-maçonnerie et adhère au parti socialiste chilien. Il est nommé ministre de la santé en 1938, puis s énateur durant 25 ans.

Le 3 novembre 1970 il est élu président avec une courte majorité. Il mène alors un important programme de nationalisation, mais l'inflation augmente et l'économie du pays s'effondre.Malgré un climat de guerre civile et croyant encore au processus démocratique, il projette de recourir à un référendum. Se sentant menacé, il appelle finalement l'armée à son secours et nomme alors à la tête de celle-ci le général Pinochet. Celui-ci, soutenu par les Etats-Unis, renverse le gouvernement d'union populaire par un coup d'état le 11 septembre 1973.

Ce même jour Salvador Allende meurt dans d'étranges circonstances dans le palais présidentiel de la Moneda à Santiago : après avoir demandé à ses défenseurs de quitter les lieux, il se serait suicidé d'une rafale de mitraillette à l'âge de 65 ans.


Troisième épisode : rue Aristide Briand

La Montagne ne pouvait pas ne pas dédier une rue à Aristide Briand. Ce fut chose faite le 18 mars 1932. Sur proposition de M. Delormeau, maire, "le conseil municipal décide de donner le nom d'Aristide Briand à la rue Nationale".

Né à Nantes en 1862 de parents de la petite bourgeoisie (certains disent aubergistes…), Aristide Briand grandit à Saint-Nazaire, collectionnant les prix. Il fait son droit, devient avocat et journaliste, puis entre à la S.F.I.O. aux côtés de Jaurès. Député à 30 ans, il est rapporteur de la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Déjà homme de paix, fin négociateur, sa position de conciliateur le fait exclure du Parti Socialiste.

Ses talents d'orateur mis au service des grandes causes (abolition de la peine de mort, réconciliation France-Allemagne…) le propulsent sur le devant de la scène politique. Il est président du conseil 11 fois entre 1909 et 1929, et 25 fois ministre (en particulier des Affaires Etrangères).

Ardent pacifiste, il est envoyé à la Société des Nations où il plaide - c'est nouveau - pour une idée de l'Europe seule capable, selon lui, de maintenir la paix. Il signe le traité de Locarno et initie le "Pacte Briand-Kellog" avec les Etats-Unis qui déclarent la guerre hors la loi. Il est prix Nobel de la paix en 1926, mais voit au début des années 30 sa politique contrariée par la montée du nazisme.

Il meurt le 7 mars 1932 à Paris. La foule criera "La paix, la paix" à l'enterrement de celui qui disait "Arrière les fusils et les canons" et "Parlons l'européen, c'est la langue nouvelle".

Deuxième épisode : Rue Abbé Chauvin rue Abbé Chauvin

(paru dans le bulletin La Montagne à la Page n°4-octobre 2007)

Le 10 mai 1968, le Conseil Municipal décide d'appeler rue l'Abbé Chauvin la future rue reliant la place de l'église à la rue Pétard, sur une proposition Alexandre Gascoin, adjoint au Maire, qui souhaite que cette rue porte le nom du premier curé de La Montagne .

L'Abbé Chauvin, vicaire à Saint-Jean de Boiseau, fut chargé de la construction de l'église et du presbytère. Avec le soutien du premier Maire, Jean Violin, il acheta la parcelle de terre nécessaire à son édification au lieu-dit Les Grandes Vignes près du moulin Ramonet. La pose de la première pierre eut lieu le 24 juin 1866. Deux ans plus tard, le 4 mai 1868, l'Eglise Notre Dame de La Montagne était bénie, et l'Abbé Chauvin prenait ses fonctions de curé de la nouvelle paroisse.

René Guillard, lors de ses mandats de Maire, a soutenu fermement le projet de réalisation de cette rue qui borde la Poste, longue de 190 m. Elle fut enfin construite en 1988 sur des fonds de parcelles de jardins .

Premier épisode : rue Alexis Maneyrol

(paru dans Les Echos de La Montagne n°11-septembre 2007))

C'est à l'initiative de M. Alexandre Gascoin, adjoint à l'urbanisme, que le Conseil Municipal de La Montagne décide, le 28 novembre 1967, de donner le nom d'Alexis Maneyrol à la petite voie qui relie la rue Jean Mermoz à la rue des Sables Rouges.

Alexis Maneyrol est né au Moulin des Pins, le 26 Août 1891, à Frossay, chez ses parents meuniers.

Passionné de mécanique, il s'intéresse très jeune à l'aviation naissante : Blériot est la vedette de l'époque dans ce domaine. Vers 1910, Alexis entre chez le constructeur aéronautique Morane. En 1914, il participe à la guerre, d'abord dans l'infanterie puis en qualité de pilote. Il est décoré de la Croix de Guerre avec une étoile. Alexis Maneyrol Miroir des Sports

Après les hostilités, revenu chez Morane, il s'initie au vol à voile. Il organise de nombreux meetings aériens et multiplie les exploits (entre autres celui de passer avec son avion sous le pont transbordeur de Nantes). Il bat aussi des records, dont celui de la durée, où il tient l'air durant 8h4mn30s à Vauville (50), et reçoit alors la Légion d'Honneur en 1922.

Le 13 octobre 1923, il se tue à 32 ans lors d'un meeting à Lympne (Angleterre).

Inhumé à Frossay, sa stèle glorifie la popularité et la vaillance de cet enfant du Pays de Retz.

Sources :

Association Aéroscope Nantes Atlantique, Bouguenais : http://perso.orange.fr/aircollection/

Mairie de Frossay : www.mairie-frossay.fr

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